La pratique picturale autodidacte de Sitelle se situe et s’épanouit à l’embranchement d’une démarche artistique féconde et plurielle. Elle mêle sensibilité visuelle –via la pratique de la photographie notamment et connaissance et aisance du corps performé via le théâtre, la danse théâtre, la mise en scène et la lecture à voix haute. Ce terreau fertile et cette frénésie créatrice, à la lisière de médiums artistiques divers, apportent aux peintures de Sitelle une force et une charge narrative manifestes.
« La force créatrice échappe à toute dénomination, elle reste en dernière analyse un mystère indicible. Mais non point un mystère inaccessible incapable de nous ébranler jusqu'au tréfonds. Nous sommes nous-mêmes chargés de cette force jusqu'au dernier atome de moelle. Nous ne pouvons dire ce qu'elle est, mais nous pouvons nous rapprocher de sa source dans une mesure variable. Il nous faut de toute manière révéler cette force, la manifester dans ses fonctions tout comme elle se manifeste en nous. » (Théorie de l’art moderne, Paul Klee, 1964).
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